Édition du lundi 28 avril 2014
600 millions d'euros du programme d'investissement d'avenir pour les quartiers
Quelque 600 millions d'euros du programme d'investissement d'avenir (PIA) seront orientés vers les zones sensibles, annonce aujourd’hui la nouvelle ministre de la Ville Najat Vallaud-Belkacem, qui souhaite « mettre le paquet sur l'emploi » dans les quartiers populaires. « La politique de la Ville ne peut réussir si elle n'est pas toute entière engagée sur le front de l'emploi », écrit-elle dans un courrier adressé au millier de maires ayant des zones sensibles sur leur territoire.
La crise a frappé plus fort en banlieue et « aujourd'hui, 18 points séparent le niveau d'emploi entre les Zones urbaines sensibles (Zus) et le reste du territoire », rappelle la ministre. Seuls 46% des adultes des Zus ont un emploi contre 64% dans les agglomérations voisines, selon l'Observatoire national des Zus (Onzus).
Dans son courrier, Najat Vallaud-Belkacem se fixe « pour objectif de créer les conditions pour réduire de moitié cet écart dans un délai de cinq ans ». Pour elle, il est nécessaire « d'apporter du développement économique dans les quartiers, pour créer de l'activité et donc de la vie sur place ». Pour ce faire, « l'Etat avec le programme des investissements d'avenir et la Caisse des dépôts consacreront sur 2014-2020 une enveloppe de 600 millions d'euros pour lever des investissements privés et co-investir dans des projets structurants, comme des pépinières d'entreprises ou des maisons de santé », écrit la ministre. Quelque 75 millions d'euros seront également engagés pour revitaliser les centres commerciaux et artisanaux des quartiers.
Sur les contrats aidés, Najat Vallaud-Belkacem fera un « point d'étape » à la rentrée avec le ministre du Travail, François Rebsamen. D'ici là, elle aura reçu un rapport d'évaluation du dispositif des emplois francs « dont la montée en charge n'est pas satisfaisante ». Le gouvernement avait prévu de financer 10 000 de ces emplois (qui prévoient une subvention de 5 000 euros pour l'embauche d'un jeune chômeur de quartier populaire) sur trois ans, mais seuls environ 130 ont été signés au cours des dix premiers mois d'expérimentation.
Alors que les habitants des banlieues sont parfois pénalisés par des discriminations à l'embauche et dans l'emploi, Najat Vallaud-Belkacem entend profiter de la conférence sociale du printemps pour discuter avec les partenaires sociaux d'une forme de « class action » à la française, qui permettrait des actions collectives en lien avec les syndicats.
Par ailleurs, la ministre va poursuivre le travail engagé par son prédécesseur François Lamy pour concentrer les moyens de son ministère sur un nombre réduit de quartiers prioritaires, dont la liste sera révélée fin mai, pour lancer rapidement un second programme de rénovation urbaine dans 200 quartiers (avec une enveloppe de 5 milliards) et pour encourager la participation des habitants. A ce sujet, elle souhaite expérimenter des « budgets participatifs », c'est-à-dire que les habitants pourraient décider de l'utilisation d'une partie des budgets municipaux. (Afp)
La crise a frappé plus fort en banlieue et « aujourd'hui, 18 points séparent le niveau d'emploi entre les Zones urbaines sensibles (Zus) et le reste du territoire », rappelle la ministre. Seuls 46% des adultes des Zus ont un emploi contre 64% dans les agglomérations voisines, selon l'Observatoire national des Zus (Onzus).
Dans son courrier, Najat Vallaud-Belkacem se fixe « pour objectif de créer les conditions pour réduire de moitié cet écart dans un délai de cinq ans ». Pour elle, il est nécessaire « d'apporter du développement économique dans les quartiers, pour créer de l'activité et donc de la vie sur place ». Pour ce faire, « l'Etat avec le programme des investissements d'avenir et la Caisse des dépôts consacreront sur 2014-2020 une enveloppe de 600 millions d'euros pour lever des investissements privés et co-investir dans des projets structurants, comme des pépinières d'entreprises ou des maisons de santé », écrit la ministre. Quelque 75 millions d'euros seront également engagés pour revitaliser les centres commerciaux et artisanaux des quartiers.
Sur les contrats aidés, Najat Vallaud-Belkacem fera un « point d'étape » à la rentrée avec le ministre du Travail, François Rebsamen. D'ici là, elle aura reçu un rapport d'évaluation du dispositif des emplois francs « dont la montée en charge n'est pas satisfaisante ». Le gouvernement avait prévu de financer 10 000 de ces emplois (qui prévoient une subvention de 5 000 euros pour l'embauche d'un jeune chômeur de quartier populaire) sur trois ans, mais seuls environ 130 ont été signés au cours des dix premiers mois d'expérimentation.
Alors que les habitants des banlieues sont parfois pénalisés par des discriminations à l'embauche et dans l'emploi, Najat Vallaud-Belkacem entend profiter de la conférence sociale du printemps pour discuter avec les partenaires sociaux d'une forme de « class action » à la française, qui permettrait des actions collectives en lien avec les syndicats.
Par ailleurs, la ministre va poursuivre le travail engagé par son prédécesseur François Lamy pour concentrer les moyens de son ministère sur un nombre réduit de quartiers prioritaires, dont la liste sera révélée fin mai, pour lancer rapidement un second programme de rénovation urbaine dans 200 quartiers (avec une enveloppe de 5 milliards) et pour encourager la participation des habitants. A ce sujet, elle souhaite expérimenter des « budgets participatifs », c'est-à-dire que les habitants pourraient décider de l'utilisation d'une partie des budgets municipaux. (Afp)
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